Pitch : Elle était dans ma classe. Quatrième D. D comme déconne, délire, débile, dévergondé, début, douleur, douceur aussi. Il y avait tout ça, chez nous. Des pimbêches qui riaient trop fort, des timides, des bébés sages, des filles toutes fières de se comporter en femmes et des garçons qui ne savaient plus comment fonctionnaient leurs mains ni leurs pieds. Il y avait aussi les Jade et les Benjamin, les bons copains toujours là en cas de coup de blues à la récré, toujours prêts à refaire le monde et jouer aux cancres au lieu d’aller en perm. Mais il n’y avait qu’une Layla.
Mon avis : Petite pépite que ce roman graphique qui m'a été conseillé par ... ma mère ! Elle s'est prise de passion pour les livres traitant de l'homosexualité, des questions de genre etc... Ca tombe bien, tout cela m'intéresse également et je prends plaisir à me lancer dans ce type d'ouvrages.
Nous rencontrons ici Alex, ado comme tant d'autres. Elle a ses potes, ses questions, ses inquiétudes, ses hobbys... Toute sympa et attachante, elle nous entraîne dans nos souvenirs de cours d'école, de glandouille sur un banc et d'accueil des nouveaux. Layla est nouvelle et, très vite, elle intrigue Alex. L'occasion se présente vite de faire sa connaissance et la magie de l'amitié fait le reste.
Ces deux jeunes filles deviennent amies comme on ne peut l'être qu'adolescentes. Meilleures amies. Tout le temps ensemble. Devoirs, ciné, sorties, nuits, tout vraiment tout. Et puis un jour tout change. Layla rencontre un garçon et s'éloigne. Elle finira par revenir et amènera Alex à se poser beaucoup de questions.
Les personnages dressés par les auteurs sont de petites merveilles et reflètent si exactement les sentiments "ambigus" de cette délicate période qu'on ne peut qu'avoir envie de protéger ce petit bout de femme.
Bien sûr la question de l'homosexualité se pose mais tout n'est pas là, tout est dans la délicatesse avec laquelle le sujet est traité, la justesse du fond et de la forme et la tendresse avec laquelle tout ceci est croqué.
Pépite !